Episode 7

Ecrit par Jek

Alors qu’ils viennent de découvrir le charnier du carnage auquel ils ont échappé, Ser Warren, Barnar et Silvius retournent au château des Veran (comme Véranda, très important) pour rapporter la nouvelle de la disparition des deux héritiers.

Cependant, et il fallait s’y attendre, l’accueil n’est pas des plus chaleureux car ce sont les seuls à être rentrés vivants. Ce sont donc évidemment les suspects principaux. De fait, les gardes leur ôtent leurs armes et se font convoquer par Rody Veran, le seigneur local.

Après une magnifique négociation, digne des plus grands diplomates, Rody accepte que mes trois compères accompagnent ses hommes pour effectuer les recherches. Ils ont ainsi l’insigne honneur de récupérer leurs affaires.

Pendant ce temps, je(k) suis toujours escorté vers une forteresse, en compagnie d’Edrikk, Graven et du cheval de Ser Barnar. Forteresse qui ressemble à s’y méprendre au château des Veran. Encore un subtil détail historique qui, une fois n’est pas coutume, m’échappe. On nous fait attendre ce qui me semble une éternité. Puis voilà finalement un garde qui nous fait entrer dans le hall principal où se trouve le seigneur. Pardon, dois-je dire LA seigneur, Dame Célia. En effet, se dresse devant nous une dame dont sa beauté n’a d’égale que son intimidante prestance. À portée de main, se trouve son maestre.

Une fois mon petit groupe seul avec elle dans la salle, elle lance : “Graven Veran, vous savez ce que votre présence signifie, n’est-ce pas ?”

En un claquement de doigt, elle le fait extraire de la salle, à corps et à cris.

Un petit sourire mi sadique mi satisfait se dessine sur mon visage. Sourire qui disparaît bien vite quand je pense à ce qui va advenir de moi. Ça ne tarde pas et Dame Célia Lollister parvient à me faire avouer que je l’accompagnais et prie encore, que je lui avais sauvé la vie. Forcément, elle me fait sortir (sans douleur cela-dit) et m’envoie en cellule. Il faudrait vraiment que j’apprenne à mentir un de ces jours.

De leur côté, Warren et de son escorte partent enfin du château sans Rody-le-pleutre. Silvius arrive à pister des traces (les nôtres en fait) vers l’ouest puis le nord. Au niveau de la frontière avec les Lollister, les Veran s’arrêtent, craignant pour leur vie. Eux au moins ils avaient une carte. Cependant, le chef des gardes en désigne deux qui vont accompagner Warren en se faisant passer pour des Marak.

Alors qu’ils sont en pleine forêt, je suis toujours en cage à attendre. Le temps passe et un repas aussi et la cage s’ouvre enfin. Colline émotionnelle car je pense à la liberté mais vois à la place arriver un maître de la torture, avec tous ses outils. Il n’est néanmoins pas seul car Dame Célia l’accompagne. Elle s’assoit non loin de moi et commence un interrogatoire. Je suis très mauvais menteur, alors tant qu’à faire, autant tout dévoiler. Je passe je ne sais combien de temps à expliquer ma situation, depuis le tournois organisé par la maison. Je finis enfin mon récit et je m’attends au pire en espérant le moins. Mais chose inattendue, elle me libère de ma prison ! J’ai même droit à un bon repas en compagnie d’Edrikk dans le Hall. Je suis pour le moins confus par cette tournure.

Enfin, le groupe de Warren répète le même schéma que nous et se fait arrêter par les chevaliers des Lollister. Tout comme moi, ils racontent tout et demandent une audience. Ils se font alors emmener au château et arrivent au Hall, ce qui accomplit de touchantes retrouvailles.
“Ah ben qu’est-ce que tu fous là Jek ? Tu n’aurais pas vu passer Kaylee ?”
C’est bon de se sentir apprécié.

Ils ont donc le droit au même repas que nous et Warren “bourde” en faisant remarquer de manière “délicate” qu’il y a deux infiltrés Veran avec eux.

Au bout d’un moment, Dame Célia arrive avec une dizaine de gardes et se présente selon le protocole.

Elle semble avoir compris pour les deux infiltrés et les fait exécuter, ce qui salit un peu de nourriture restée sur la table.

Ser Warren ré-explique alors toute la situation et notamment, les hommes en noir et le semi-géant. Dans sa grande bonté, Dame Célia nous confie une escorte d’une dizaine de soldats et de son fils aîné (Thédric) pour voyager sur ses terres et rechercher Kaylee.

Nous attendons le lendemain au matin pour partir car la nuit n’est pas propice à ce genre de recherches.

Nous cherchons et avons l’impression de perdre notre temps, tant la zone à chercher est grande et les pistes minces quand soudain : des cris nous parviennent depuis le coeur de la forêt.

Nous décidons donc d’intervenir et de nous séparer entre les discrets (Silvius et étonnement Ser Barnar) et les autres (Warren et moi-même).  On s’approche doucement on voit distinctement un camp de bandit (armures noires), avec une cage (avec Kaylee et Dovan Veran) et surtout, le demi-géant. Les hommes qui nous accompagnent quant à eux, forment un demi-cercle autour du camp.

Warren s’approche alors doucement et tente de les intimider. Son acte fût semi-réussi mais le gros tas se jette sur lui et le blesse à l’épaule. Personnellement, je lui laisse ce combat singulier et tire un carreau d’arbalète dans la carotide d’un garde ennemi. Je n’ai pas perdu la main à ce que je vois.

Le combat entre les deux camps fait rage et des pertes se font sentir de chaque côté. Nous avons cependant la main haute sur les bandits de base, mais malgré mon intervention, l’élimination de tous les brigands (à force, quand même) et le renfort de Ser Barnar, le semi-géant garde l’avantage. Dans une tentative désespérée de le neutraliser, Ser Warren se jette sur le colosse et le renverse. Enfin, au bout d’une éternité, le combat s’achève alors que Silvius s’acharne à bout portant sur le colosse au sol.

La tension retombe enfin (ainsi que Warren).  Thédric sort alors enfin de sa cachette et nous propose la chose suivante : On récupère Dovan et Kaylee et eux gardent Graven. Nous réfléchissons rapidement et acceptons cette offre.

Nous revoici maintenant en route, direction le château des Veran.