Episode 12

Ecrit par Jek

Après ce combat éprouvant, nous rentrons en vitesse au navire avec notre chaloupe. Vu qu’il n’y a pas de danger immédiat, c’est Silvius et moi-même qui ramons pour reposer le bras de Ser Warren. Cependant, alors qu’il nous reste encore une bonne moitié de chemin à parcourir, je m’aperçois que mes pieds ont fait la rencontre avec un liquide qui n’est pas censé se trouver à bord : de l’eau de mer. Nous coulons !

Une panique tranquille commence alors à nous submerger et les gros bras du groupe rament à notre place pour atteindre plus rapidement le navire. Malheureusement, et malgré nos efforts pour écoper, la chaloupe coule plus vite que ce qu’elle n’avance et alors que nous atteignons enfin le navire, notre radeau est déjà sous l’eau.

Nos marins nous envoient une corde pour remonter, mais c’est déjà trop tard pour Ser Barnar qui, alourdi par son imposante armure, commence déjà à faire connaissance avec les fonds marins.
N’écoutant que mon courage, je plonge pour essayer de le remonter. Il est cependant beaucoup trop lourd pour moi et mon expérience marine limitée, je n’ai donc fait que retarder sa descente. Heureusement, un marin plonge pour finir mon travail inachevé et voici Ser Barnar remonté sur le pont.

Seul problème : il s’est déjà noyé et est inconscient. Mais rien d’insurmontable pour un apprenti Mestre   comme moi. En effet, après de longue minutes à le manipuler, à faire les gestes qui sauvent et à le faire expulser de nombreux fluides et liquides, le revoilà parmi nous !

Après ces quelques péripéties, nous décidons de faire le tour de l’île en navire pour déceler une quelconque entrée secondaire, sans grands résultats. En dépit, nous faisons un « siège » devant l’entrée principale.

Nous attendons. Encore. Et encore. Rien ne se passe.

Notre patience étant très limitée, nous décidons de lancer une petite expédition avec l’autre chaloupe pour tenter de sonder les fonds marins près de l’entrée. La petite équipe se compose de deux marins, Silvius et moi.

Tout se passe bien jusqu’à ce fameux tournant où nous avons vue sur le pic rocheux d’entrée. Là, nous nous faisons canarder par les archers postés sur le rocher. Ils nous ratent avec la première salve, mais alors que nous faisons demi-tour à la va-vite, une deuxième salve meurtrière nous touche et tue sur le coup nos deux marins. Avec Silvius, nous nous précipitons et ramons de toutes nos forces pour rentrer.

De retour sur le navire, après avoir exposé notre échec, nous décidons (après de longues délibérations) de retourner en haut de la falaise avec une petite armée pour nettoyer un peu l’entrée. Cependant il fait nuit et la visibilité est donc limitée.
On décide quand même de tirer une volée de flèches mais seulement deux ennemis sont à terre. On ne voit toujours pas les autres.
Du coup, et par dépit, nous décidons de prendre quelques hommes (équipés de boucliers pour servir de couverture anti-flèches) avec nous dans des chaloupes et de foncer vers l’entrée de la crique.

Comme attendu, une fois à portée de l’entrée, des échanges de flèches nourris entres les bandits et nos troupes se font et malgré de lourdes pertes, nous finissons par rentrer dans la grotte.

Maintenant que nous sommes à l’intérieur, nous avançons très lentement car sans torches (pour être discrets) nous n’y voyons rien. Sauf Silvius qui, par je ne sais quel bénédictions des anciens dieux, y voit malgré cette obscurité quasi totale.

Au bout de longues minutes, nous finissions par distinguer une lueur, puis une grande cavité, puis un navire, puis des gens.
Nous sommes enfin arrivés dans leur repaire.

Seulement quelque chose ne va pas. Nous comptons seulement une vingtaine d’hommes. Pas de quoi menacer nos rivages et nos villages. Nous décidons alors d’adopter une approche furtive et d’essayer « d’interroger » ces vils brigands. Nous en voyons 3 éloignés des autres en train de boire sur des caisses près du quai. Nous les contournons et en quelques secondes, nous les avons neutralisés. Pas grand exploit cela-dit, vu que ces hommes étaient ivres. Nous les sommons donc de nous révéler leurs secrets : leur horaires de ronde, leur ravitaillement, l’emplacement de leur chef. Tout !

Et là, ce que je craignais est vérifié. Ils sont juste en effectifs réduits et le gros de leur troupes est en train de vendre leur butin récemment amassé (sur nos terres qui plus est).
Pour leur éviter la honte d’avoir trahi leurs compagnons et pour leur éviter une gueule de bois mémorable, nous décidons de les libérer de leur attache corporelle.

Nous nous enfuyons donc le plus rapidement possible avant que les brigands ne rentrent, récupérant au passage les quelques troupes survivantes.

Une fois sur le navire, nous mettons les voiles pour rentrer au plus tôt, sans faire les vérifications de navigation usuelles.

Quel malheur nous en a prit.
En effet, une heure seulement après avoir levé l’encre, nous voici dans une tempête comme sont seulement décrites dans les livres. Notre équipage, manquant d’expérience, ne peut lutter contre ces vagues faisant la taille d’un mur d’enceinte qui brisent la coque de vaisseaux et emportent leur équipage.

C’est avec effroi que nous voyons nos navires et nos compagnons rejoindre un dieu local : le dieu noyé.

Mon esprit s’estompe au fur et à mesure que mes forces me lâchent et je sais que je vais bientôt les rejoindre.

 

Contre toute attente, je reprend conscience sur une plage. Je crache toute l’eau que j’ai accumulé dans mes poumons et je regarde autour de moi. Je suis seul, quoi qu’accompagné de quelques morceaux de navires.

Où sont les autres ? Combien de temps s’est écoulé ? Il va falloir que j’investigue.

Fin impromptue de la campagne Trône de Fer